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À la recherche d'un Roi (PV Theofrastos)

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Message  Maeva Mer 4 Sep - 11:44

Il brûlait de fièvre, secoué de tremblement violent. Maeva se pencha vers Ambioriox, le regard très inquiet. Elle avait eu beau le soigner, la blessure s'était finalement infectée et sa pommade n'était pas suffisante pour contraindre l'infection. Secouant la tête, la jeune femme se maudit d'avoir oublié son onguent d'ail et de bardane. Dans sa précipitation à suivre le messager d'Ambiorix, la guérisseuse avait prit l'essentiel de sa trousse, mais ce n'était malheureusement pas suffisant. Déposant sa main fraiche sur le front large, où des mèches blondes collaient, la jeune femme se dit qu'il n'allait pas survivre à cette fièvre; elle allait devoir partir à la recherche des plantes qui lui fallaient. Se rappelant alors qu'elle avait donné la parole au Roi de rester cette chaumière, elle eut un instant d'hésitation, puis elle se résigna à désobéir. La survie d'Ambiorix en dépendait et c'était plus important que sa propre sécurité. Si elle restait, il allait de toute façon mourir dans les jours à venir, alors mieux valait tenter sa chance et chevaucher jusqu'à l'Oppidum le plus proche qui était nul autre que le Cheslé. N'ayant pas de carte à sa disposition, Maeva tenta de se reparer mentalement dans la forêt d'Ardenne. Elle était à présent à l'est de sa maisonnée, elle allait donc devoir continuer dans cette direction pour sortir du bois et bifurquer au Nord afin d'atteindre l'Oppidum. À cheval, cela lui prendrait une demi-journée. Pouvait-elle se permettre ce luxe et laissé Ambiorix seul? S'il se réveillait, il risquait d'être très inquiet de la savoir absente. Pris de remord, elle faillit le réveiller pour l'avertir, mais l'homme dormait profondément, un sommeil de malade qui risquait de ne pas se réveiller avant le lendemain. Et si la fièvre augmentait? 



-Oh Diancecht, que vais-je faire? Pourquoi aucun de ses hommes n'est resté pour veiller sur lui? Demanda-t-elle à la fois exaspérée et angoissée. Pourtant, elle devait agir et vite. La guérisseuse se leva pour prendre l'étoffe humide sur le front du roi, mais au lieu de la tremper dans la chaudière d'eau froide, elle prit directement de la glace encore présente dehors et le couvrit du morceau de tissus. La sensation glaciale arracha un grognement au Roi, mais il ne se réveilla pas pour autant, ce qui rassura un tant soit peu Maeva. Elle allait pouvoir partir et peut-être même revenir sans qu'il ne s'en aperçoit. Priant pour rien ne lui arrive en route, elle se vêtit de sa cape de laine, s'assura qu'elle avait sa dague, puis sans plus attendre, la Dame blanche sortit. N'ayant pas de monture à sa disposition, Maeva sella celle du Roi qui  broutait calmement de l'herbe. Sentant son agitation soudaine, la jeune femme se pencha sur le cheval de combat à la robe grise pour murmurer doucement à son oreille:

-Calme, je ne veux pas te faire de mal, seulement te chevaucher. 


Elle n'avait pas le don pour parler aux animaux comme certains druides, mais sa voix douce vient rassurer l'équidé qui ne fit pas de caprice et la laissa embarquer. Au moins, la pluie s'était calmée d'intensité et suffirait pour effacer ses empreintes marqués dans la boue. Aux aguets, elle partit au galop, évitant les chemins trop emprunter. Par deux fois, elle tomba sur une patrouille romaine, mais Maeva réussit à les semer, tout en espérant que les  légionnaires n'avaient pas aperçu son visage.  Elle avait caché son faciès sous sa capuche, mais pendant la course, celle-ci était tombée dévoilant une tignasse brune, elle s'était retournée pour mesurer la distance qui la séparait des poursuivants puis elle avait vivement tourné la tête. Tout cela c'était passé très vite, mais ils avaient pu entrevoir ses traits malgré la distance, rien n'était certain. Espérant qu'ils la prennent seulement pour une jeune femme apeurée qui les fuyait, et non pas une alliée d'Ambiorix,  elle fit un détour à l'Ouest pour ensuite prendre la direction du Nord, galopant entre les arbres, afin de passer inaperçu. Enfin, elle réussit à atteindre le Cheslé et malgré la fatigue, elle se promit de partir avant que le soleil se couche. Voyagé de nuit pouvait être dangereux, mais au moins, elle serait invisible à travers la noirceur et elle n'avait pas de temps à perdre. Sur cette résolution, la jeune femme débarqua de sa monture et elle s'apprêta à entrer dans l'Oppidum quand deux gardes l'en empêcha.


- Halte ma belle! Que viens-tu faire ici?
- Je suis guérisseuse. J'ai fais une longue route jusqu'ici pour me procurer des plantes. C'est pour un ami qui est gravement blessé. 
- Je vois. Bonne chance pour trouver ce que tu cherche. 

Soulagée, Maeva acquiesça, mais au moment où elle s'apprêta à pénétrer dans l'enceinte un des hommes lui calqua furtivement la fesse. Pendant un instant, elle s'imagina se retourner et le gifler, pour ensuite le menacer qu'elle connaissait Ambiorix et qu'il allait le punir de son impudence. Heureusement la jeune femme se retient de justesse. Personne ne devait savoir qui était son fameux ami qu'elle devait soigné. Le seul fait d'être partie était déjà très imprudent de sa part. Avec sagesse et sang-froid, elle essuya l'affront d'un soupir et entra dans le grand oppidum. Très aggloméré de gens, il était difficile de se faufiler et c'est avec une lenteur exaspérante, qu'elle et sa monture réussit à atteindre un marché où elle réussit à trouver les plantes dont elle avait besoin. Lasse, mais satisfaite, elle s'apprêtait à revenir à sens inverse quand la belle brune sentie soudain une intense fatigue s'emparer d'elle. Elle avait froid, elle avait faim et pour dire vrai, elle était épuisée. Se résignant à prendre une petite pause, la Dame blanche réussit à dénicher une taverne où elle put laisser sa monture au bon soin d'un gamin attentionné. Y entrant, la chaleur régnant dans le bâtiment sombre était rassurante, la majorité de la clientèle était des hommes, des guerriers pour la plupart. Évitant de les regarder, la jeune femme se dirigea à une table proche du foyer où elle se débarrassa de sa cape grise détrempée sur l'endos d'une chaise. S'assoyant, elle se frotta les mains pour se réchauffer et elle attendit qu'une serveuse vienne la voir. 


-Un lait de brebis chaud et une miche de pain avec une soupe aux orties, s'il te te plait.

D'un sourire, la serveuse acquiesça et alla chercher sa commande. Maeva la suivit du regard, puis elle baissa la tête en fermant les yeux. Par les Dieux, qu'elle était fatiguée!Or, elle était loin de se douter que son allure un peu sauvageonne, dû à sa longue chevauchée et à la nuit blanche destinée à soigner le roi, la rendait plus séduisante que jamais. Sa tignasse brune tombait en boucles  sur ses épaules, ses vêtements humides collaient à sa peau, dévoilant ses formes aux yeux qui la dévisageaient. Son propre regard, d'un vert semblable aux émeraudes, s'ouvrit légèrement, elle fixa la table, sachant très bien que certains de ces guerriers la lorgnaient de loin. Indifférente à ces regards, Maeva remercia la serveuse qui vient lui apporter son repas puis après l'avoir payé, elle mangea d'une façon hâtive.Elle devait reprendre la route le plus tôt possible...Leur Roi à tous se mourraient et elle seule  pouvait le sauver.
Date d'inscription : 30/09/2017
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Maeva

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La Dame aux yeux d'émeraude

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