Bienvenue sur Celtes!!! Sachez que ce forum est adressé aux barbares, druides, romains et freluquet de 18 ans et +. Si vous êtes encore des gamins, et bien, on vous offre une bière pour la route et bonne continuité!
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Centaurée (PV Siobhan, Oppidum de Moulay)

Aller en bas

Centaurée (PV Siobhan, Oppidum de Moulay) Empty Centaurée (PV Siobhan, Oppidum de Moulay)


Message  Maeva Sam 17 Aoû - 19:16


Soupirant, Maeva essuya son front perlé de sueur, ses boucles brunes collaient à son front tanné par le soleil.  La journée fut chaude, elle en ressentait encore la chaleur en ce début de soirée, où elle venait de terminer de recoudre un bras. Celui-ci appartenait à un jeune homme qui s'était battu dans une bataille de taverne, mais heureusement, sa blessure n'était pas grave. La guérisseuse se tourna pour prendre un petit pot contenant un onguent cicatrisant à base de consoude et d'aile, elle en mit doucement sur les points de sutures du bout de ses doigts. 


-Voilà! Cela va vous faire une vilaine cicatrice, mais au moins, elle ne s'infectera pas.
-C'est vraiment très apprécié. Comment puis-je vous remercier? Remercia d'un sourire pâle  le jeune homme tandis qu'il la dévisagea à la dérober. Mal à l'aise devant ce regard, Maeva se détourna de son patient et rangeant ses outils de chirurgie dans sa trousse, elle répondit sur un ton réservé :
-Donnez-moi la somme convenue et nous serons quittes. 
-Et est-ce que je peux vous offrir aussi une cervoise tiède? Je connais une très bonne taverne proche d'ici.


À cette invitation, Maeva se tendit tout en rivant ses yeux émeraudes vers le blondinet qui lui faisait par trop pensé à Ambiorix à son goût. Il était plus jeune, certes, mais il avait la même blondeur, ses yeux bleus brillaient d'une détermination qu'elle connaissait que trop bien. Décidément, elle n'arrivait pas à oublier ce Roi par trop infidèle qui avait conquit son coeur, et ce, malgré sa récente aventure avec ce mystérieux Bel durant la Beltaine. Elle aurait cru que partager la couche d'un autre homme l'aurait réconforté dans son chagrin d'amour, mais malheureusement, cela fut l'effet contraire. Une fois qu'elle avait repris la route, vers une destination inconnue, la jeune femme avait ressenti un vide intense et profond. Ce vide étreignait son coeur en cet instant. Elle savait que même dans les bras forts de ce beau téméraire, Maeva ne retrouverait pas la passion qu'elle avait partagé avec l'Éburon. C'était le piège d'être tombée amoureuse d'un mythe, tous les hommes lui paraissaient sans intérêts, et pourtant, il s'était conduit comme le plus commun des hommes. Un paradoxe qui la déchirait de l'intérieur, mais elle garda sous silence ses sentiments nostalgiques.  

-Non, merci. J'ai beaucoup à faire. Je vous souhaite une belle soirée. 

À cette réponse froide et distante, le blondinet fit une moue déçue puis haussant les épaules, il lui remit  quelques statères dans sa main et soutenant son regard il insista:


-Si vous changez d'avis, je serais à la taverne de Morgane. 

Maeva ne répondit pas et le laissa partir, tout en fixant la monnaie qu'il lui avait donné. Cela faisait près d'un mois qu'elle parcourait l'Armorique, allant d'Oppidum à Oppidum, offrant ses services de guérisseuse. Elle s'était arrêtée à Moulay, dans une auberge chaleureuse où elle avait soigné la femme de l'aubergiste brûlante de fièvre. Reconnaissant qu'elle ait réussi à la sauver, l'aubergiste lui avait proposé une chambre gratuite, qu'importe le temps de son séjour. Cela  faisait une éternité qu'elle n'avait eu un endroit stable où loger, cela lui avait fait le plus grand. Un toit sur sa tête, une paillasse bien chaude, de la nourriture à chaque jour...comment aurait-elle pu refuser? C'est ainsi qu'elle s'était installée à Moulay, un très grand Oppidum dans laquelle elle se sentait un peu perdu, étant habituée à vivre en campagne, dans sa petite maisonnée qui lui manquait. Malheureusement, les Romains avaient ravagé sa région et y retourner lui rappellerait trop sa rencontre avec Ambiorix, alors elle préféra s'adapter à cette nouvelle vie. Peut-être qu'avec ses soins elle allait gagnée suffisamment de statères pour avoir une maisonnée bien à elle en Armorique? Ce pays lui plaisait, il était vaste et beau, remplit de mystères et de verdures. D'un soupir fatigué, Maeva eut un petit sourire en comptant la somme que lui avait donné le jeune homme, elle commençait à accumuler une belle somme. Soudain, quelqu'un vient cogner timidement à sa porte, ce qui attira son attention vers un garçon à l'air timide et fatigué. 

-Pardon, m'dame, mais je suis à la recherche d'une guérisseuse. On m'a dit que je pouvais en trouver une ici. C'est bien de vous qu'il s'agit?
-Oui. Comment je peux t'aider? Demanda Maeva qui avait retrouvé son sourire bienveillant, même si au fond, elle aurait espéré arrêter ses soins pour ce soir. Il faisait presque nuit, elle n'avait pas eu un moment pour se reposer. 
-Oh non, ce n'est pas moi, m'dame, c'est ma Maîtresse. Elle a besoin de vous de toute urgence. 
-Ah? Qu'a-t-elle?
-Heu...c'est heu...


La pauvre garçon s'empourpra et il regarda nerveusement ses pieds, ce qui fit fronçer les sourcils à la jeune femme. Mettant ses mains sur ses hanches, elle insista plus fermement:


-Dit-moi, je n'ai pas toute la soirée, mon garçon. 
-Des problèmes féminins. C'est tout ce que j'sais, m'dame. 


Devant ce peu d'informations, Maeva hésita entre rire ou se fâché. Soupirant, elle se résigna finalement à le suivre, car selon les valeurs des dames blanches, elle ne pouvait refuser de soigner un patient, qu'importe le temps et le lieu. Il est certain qu'elle aurait préféré que cela soit dans l'Oppidum, mais voilà, l'adolescent la conduisit en campagne où se trouvait un jolie hameau, ainsi qu'une grande écurie. Débarquant de Perce-neige, sa jument à robe blanche, le garçon s'empressa de prendre la bride pour l'amener dans l'établissement où des hennissements se faisaient entendre. Visiblement, sa maitresse était une éleveuse de chevaux, car ce n'était pas tout le monde qui pouvait en avoir autant. Ne sachant  vers quel bâtiment se diriger, Maeva attendit le jeune palefrenier pour qu'il la guide vers la demeure de sa maîtresse. Une brise fraîche la fit frisonner, Maeva serra sa cape en laine contre elle, sa chevelure brune était lourde d'humidité. Les feuilles des arbres virevoltèrent, elle sentit quelques gouttes tombées sur sa peau, ce qui la fit lever les yeux. Il allait pleuvoir et déjà, il commençait à faire nuit noire. Agacée, elle espérait qu'elle allait pouvoir être hébergé pour la nuit, car ce n'était pas prudent de courir les bois dans cette noirceur. Elle entendit soudain un jappement qui la fit sursauter, elle recula en voyant un chien au pelage jaune l'accueillir. Par réflexe, Maeva posa sa main sur sa dague, même si intérieurement, elle savait que ce mâtin ne faisait qu'avertir de sa présence. 

-Suivez-moi, m'dame! Ma maîtresse vous attend! Alpagua enfin le palefrenier. D'un pas preste, Maeva le suivit jusqu'à une jolie maisonnée qui lui rappelait avec un pincement au coeur la sienne, dans la forêt d'Ardennes. Dissimulant sa fatigue derrière un sourire, la guérisseuse se présenta à une jeune femme frêle et blonde.


-Je suis la guérisseuse que vous avez fait mandé. Je m'appelle Maeva.Comment je peux vous aider?





_________________
Centaurée (PV Siobhan, Oppidum de Moulay) Signat14
“La mort est ma seule ennemie, la vie mon salut.”
Date d'inscription : 30/09/2017
Messages : 225

Attributs
Réputation: Héros
Faction: Les Dames Blanches

Maeva

Maeva
La Dame aux yeux d'émeraude

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum